Maître de conférences au Laboratoire Angevin de Recherche en Mathématiques de l'université d'Angers.
On considère des marches aléatoires dans des pyramides, c'est-à-dire des cônes qui sont une intersection finie de demi-espaces. La quantité d'intérêt est la probabilité de survie \( P( \tau>n) \), où \( \tau \) est le temps de sortie d'une pyramide fixée. Lorsque l'accroissement moyen de la marche est à l'intérieur de la pyramide, la suite des probabilités de survie converge vers une limite \( P(\tau = \infty) \) non nulle. Dans ce papier, on détermine la vitesse de convergence et l'on démontre que le taux de convergence exponentiel se calcule via un certain min-max de la transformée de Laplace. Les résultats sont illustrés par de nombreux exemples.
Dans cet article, on considère des marches aléatoires \( (S_n)_{n\geq 0} \) dans des cônes convexes, et l'on étudie la nature rationnelle ou non de la fonction génératrice des probabilités de survie \( p_n= P(\tau>n) \), où \( \tau \) est le temps de sortie d'un cône fixé. Cette étude est motivée par deux aspects. D'une part, nous contribuons à l'effort global déployé par la communauté combinatoire pour déterminer la nature algébrique des séries comptant les chemins confinés dans des cônes. D'autre part, la question de la rationalité de la fonction génératrice est fortement reliée au comportement asymptotique des nombres \( p_n \). En affinant les estimées obtenues dans nos précédents travaux dans le cas d'un drift extérieur au cône, et en découvrant de nouvelles estimées dans le cas d'un drift intérieur, nous démontrons que cette fonction génératrice n'est presque jamais rationnelle.
Ce travail complète l'étude menée dans l'article ci-dessous. Plus précisément, il traite le cas des marches dont le support est dégénéré relativement au cône considéré, c'est-à-dire celles dont la transformée de Laplace n'a pas de minimum dans le cône dual.
Dans cet article, on s'intéresse au taux exponentiel de décroissance de la probabilité qu'une marche aléatoire avec dérive reste dans un cône fixé jusqu'à l'instant \(n\). Pour une marche aléatoire possédant tous les moments exponentiels, et dont le support satisfait une condition simple de non-dégénérescence vis-à-vis du cône considéré, nous démontrons que le taux exponentiel est donné par le minimum de la transformée de Laplace sur le cône dual. Ce résultat résout en particulier le problème du calcul du taux de croissance du nombre de chemins (de longueur \(n\)) confinés dans un orthant.
Nous nous intéressons ici à la queue de la loi du temps de sortie d'un cône pour le mouvement brownien avec dérive et déterminons son asymptotique pour une grande famille de cônes. Nos résultats montrent en particulier que le taux de décroissance exponentiel est une fonction de la distance entre la dérive et le cône, tandis que la partie polynômiale de l'asymptotique dépend, plus subtilement, de la position de la dérive vis-à-vis du cône et de son cône polaire, et reflète la géométrie locale du cône là où la dérive se projette orthogonalement.
Le méandre d'un cône de l'espace euclidien est un processus obtenu à partir du mouvement brownien en le conditionnant à rester dans ce cône durant une unité de temps. Lorsque le cône est un demi-espace, on retrouve le méandre brownien usuel. Je démontre qu'une marche aléatoire conditionnée à rester dans un cône du plan converge en loi vers le méandre correspondant si et seulement si la queue de la loi du temps de sortie du cône est à variation régulière. Cette condition est satisfaite dans de nombreuses situations.
Cette courte note résout une vieille question de H. Furstenberg en lien avec un problème de filtrage : si \(X_1\), \(X_2\), \(Y_1\) et \(Y_2\) sont quatre variables aléatoires réelles vérifiant \(X_1+Y_1=X_2+Y_2\) et telles que chaque \(X_i\) soit indépendante de chaque \(Y_j\), est-il vrai que l'égalité des lois de \(X_1\) et \(X_2\) implique \(X_1=X_2\) ?
À la manière de Durrett, Iglehart et Miller dans Weak convergence to Brownian meander and Brownian excursions (1977), je construis -via un théorème limite- le méandre d'un cône, c'est-à-dire un mouvement brownien issu du sommet d'un cône et conditionné à rester dans ce cône durant une unité de temps. Quelques propriétés de ce processus sont établies, notamment la loi de son temps de sortie du cône après la fin du conditionnement.
Dans cette note, on s'intéresse à la probabilité pour qu'une marche aléatoire se trouve à l'instant \(n\) dans une large boule centrée en l'origine sans avoir jamais quitté un cône fixé. On démontre que pour une marche aléatoire centrée et de carré intégrable, cette probabilité ne décroît pas exponentiellement vite.
Thèse de doctorat sous la direction d'Emmanuel Lesigne et de Marc Peigné, octobre 2008.
Ces dernières années, j'ai participé activement à l'organisation des conférences suivantes :
Depuis 2021, j'organise au mois de décembre une Masterclass destinée à des étudiants de M2, doctorants et post-doctorants. On accueille à Angers une quarantaine d'étudiants répartis sur deux cours et provenant en majorité du grand-ouest, mais aussi plus largement de toute la France et de l'étranger. Cette Masterclass est organisée dans le cadre du Centre Henri Lebesgue. Les trois sessions que j'ai organisées sont consultables ici :
J'ai aussi organisé 4 sessions du \emph{Séminaire Triangulaire} (séminaire inter-universités regroupant : Angers, Le Mans, Brest, Rennes, Vannes) et 2 sessions du \emph{Séminaire Tournant de Probabilités et Statistique du Val de Loire} (séminaire inter-universités regroupant : Angers, Le Mans, Nantes, Orléans, Poitiers, Tours).
Le site du Séminaire tournant de probabilités se trouve ici
Les programmes des dernières sessions angevines du Séminaire triangulaire de probabilités sont ici :